Les Petites Histoires de…
Librement inspiré de la Triste fin du petit enfant huître et autres histoires
de Tim Burton
Création 2018
Avec ironie, imagination et légèreté Emilio Calcagno, Kaori Ito, Kettly Noel, Anthony Egea se prêtent au jeu de mettre en mouvement, avec leurs imaginaires respectifs 4 capsules chorégraphiques librement inspirées des contes de Tim Burton : La Fille qui fixe, La petite Sirène, La filleWoodoo et l’enfant tâche. Leurs quatre interprétations singulières ont donné naissance aux Petites Histoires de…
NOTE D’INTENTION
La triste fin du petit enfant huître et autres histoires de Tim Burton me fascine depuis toujours. Ce recueil interpelle notre mémoire collective et nous laisse un champ d’ouverture à la réflexion que l’on soit enfant ou adulte.
Chacune de ces histoires, pas plus longues qu’une dizaine de vers, est écrite de manière « monstrueuse », presque triste mais avec une bonne dose d’humour noir.
Les personnages sont presque tous des figures enfantines ou assez minuscules et minimalistes qui nous rappellent le monde de l’enfance ou le passage vers le monde des adultes n’est jamais loin.
Ce travestissement – car il s’agit de cela – est justement le propre de l’univers de Tim Burton, où tout est échangé, déplacé et où se mêle en même temps et sur le même plan le noir et la couleur, la cruauté et la tendresse, le goût du macabre et de la poésie, à tel point que l’on ne sait plus les dissocier, ce qui fait la beauté de ces histoires.
Toutes ces histoires actuelles, abordent le monde de l’enfance : par exemple les premiers amours, la cruauté des enfants ou la différence… Tout cela est vu sous un mode cynique, voire cruel, mais paradoxalement drôle et léger.
Ces petits Contes aigres-doux, nous plongent dans un monde complètement déjanté. Mais derrière les histoires surréalistes se cachent souvent une piquante critique de nos travers d’êtres humains.
Le fil conducteur de ces poèmes est l’évocation d’une marginalité qui commence dès le plus jeune âge.
Et c’est bien cela qui m’intéresse. Aborder ces thématiques auprès du public jeune. Leur ouvrir un chant de réflexion sur la diversité ou le regard qu’ils portent sur le monde.
Je me suis emparé de ces codes pour les détourner sur un plateau. Mettre en mouvement ces personnages, leur donner vie en prenant l’essence de cette critique pour en faire une résonance dans le quotidien.
Chaque personnage a sa propre gestuelle, avec une véritable esthétique qui va au-delà du conte. Il ne s’agit pas de recréer l’univers de Tim Burton sur un plateau mais de prendre l’essence même de ces contes pour en faire une oeuvre contemporaine en tant que telle.
Emilio Calcagno
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